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Conduire au Japon : on l’a fait !

En voyage pour trois semaines au japon, une semaine à Tokyo et deux semaines sur l’île d’Honshu, nous avons choisi la voiture comme mode de transport en dehors de Tokyo, même si la plupart des guides et sites de voyage le déconseillent. On a fait 3000 km… et on a adoré.

4LJapon
Une 4L perdue à Kyoto…

Pourquoi est-ce déconseillé ? Pas pour des raisons de sécurité, les routes sont très entretenues. Les japonais conduisent prudemment, le pays est très sûr. Mais pour des raisons logistiques.

Les principaux freins :

  • la contrainte administrative car le permis international n’est pas reconnu, et il faut en tant que français une traduction en japonais de son permis de conduire. Les démarches administratives sont longues il faut s’y prendre en avance. Ce n’est pas l’option de dernière minute.
  • l’adaptation à la conduite à gauche. Ayant déjà parcouru l’Ecosse et l’Irlande, cela ne m’a pas dérangée, avec une voiture locale dont le volant est du bon côté, l’adaptation est très rapide. En plus j’avais pour ce voyage-là une boîte automatique, ce qui simplifie encore plus la conduite.
  • la capacité à s’orienter, car les panneaux sont en japonais, même si beaucoup sont aussi en double affichage caractères japonais/transcription en alphabet latin. Avec mon super copilote, et notre connexion Internet permettant d’accéder à Google Maps, ce défi fut bien relevé. A part quelques loupés sur les autoroutes à 15 embranchements comme seuls les pays asiatiques ont, nous n’avons pas rencontré de problèmes particuliers pour trouver notre chemin.
  • Côté budget, c’est une option coûteuse. La traduction de permis + la location de voiture + l’essence + les parkings + les très nombreux péages font de ce mode de transport le plus cher.
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Traduction du permis en japonais par la JAF

Pourquoi l’a-t-on fait ? Parce qu’on aime le format road trip qui allie confort et liberté, et permet d’explorer toutes les régions.  (Traduction : on ne veut ni galèrer avec nos bagages, ni se contraindre avec les horaires de train).

Les principaux gains :

  • la liberté du déplacement, sans contraintes horaires liées aux transports en commun, nous avons pu optimiser notre temps et visiter un maximum de sites, à notre rythme, sans s’encombrer des bagages. Pour se déplacer d’un bout à l’autre du pays, ce n’est pas le plus rapide, il faut privilégier le train, mais pour découvrir, flâner, s’immerger, c’est l’idéal.
  • l’accès à des sites et des régions inexplorées par les touristes occidentaux. Le train dessert très bien toute la côte Sud d’Honshu, en revanche, pour découvrir la Côte Nord et la montagne, il faut prendre le bus… s’il y en a. Et c’est toujours l’occasion de traverser toutes ces aires industrielles et commerciales qu’aucun touriste européen n’a foulé.
  • la magie du road trip, les paysages qui défilent, la musique, l’abri en cas de pluie, les paquets de gâteaux et les bouteilles d’eau en stock… il faut dire qu’en vrais parisiens, nous n’avons pas de voiture au quotidien et que nous associons la voiture aux vacances 😀
  • Côté conduite, c’est confortable. Les routes sont hyper entretenues. On roule à 40 en agglomération, environ 60 sur route, et entre 80 et 100 km/h sur autoroute (même s’il y a des panneaux 50, allez comprendre). Beaucoup de tunnels, notamment en montagne. Pas de ronds-points mais beaucoup de feux. Dans les stations service, souvent du personnel dévoué pour faire le plein et nettoyer votre pare-brise. Les couleurs des panneaux de route sont “inversés” : vert pour l’autoroute et bleu pour la route. Sur l’autoroute, il y a beaucoup de péages automatiques (ETC) mais nous n’avions pas la carte qui nécessite un compte bancaire japonais. Apparemment certains loueurs de voiture peuvent proposer une carte mais on n’a pas testé.

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Si comme nous vous souhaitez tenter l’aventure voici nos petites astuces pour que ça se passe bien :

  • avoir accès à Internet 24h/24h (de manière générale au Japon c’est plus confortable, mais pour se repérer en voiture c’est indispensable). Le GPS en anglais que nous avions demandé ne traduisait pas tout, donc nous avons utilisé notre iPhone avec les applications Maps et Google Maps. Pour trouver son hôtel, comptez aussi sur votre GPS car il n’y a pas de noms de rues…
  • avoir un copilote, car entre les directions en japonais et les croisements d’autoroutes aériennes, vous avez vite fait de refaire un tour dans les échangeurs.
  • sous-traiter la traduction du permis à une agence pour le recevoir avant de partir. En effet, le permis doit être traduit par la JAF (Japan Automobile Federation), qui ne poste pas les traductions en dehors du Japon. Donc soit vous tentez l’envoi de la demande en amont puis la récupération sur place les premiers jours dans une de ces administrations, soit vous prenez un prestataire qui se charge de tout et vous recevez le joli document japonais dans votre boîte au lettres ! Prévoir 4 à 6 semaines de marge. Nous avons fait traduire le permis et réservé la voiture par le site “Vivre le japon“. L’agence était Nissan Rent-a-car, située au centre de Tokyo. Les employés parlaient à peu près anglais.
  • éviter de conduire à Tokyo. Nous le savions et n’avons eu qu’à entrer et sortir de Tokyo, où l’agence de location se trouvait, mais ce bref aperçu suffit. C’est le mode de transport le plus lent pour se déplacer dans cette mégalopole ! Le métro, et les pieds sont mille fois plus efficaces.
  • une boîte automatique si vous n’avez jamais conduit à gauche, ou si vous voulez être cool.
  • attendre quelques jours avant de conduire pour se remettre du décalage du horaire.

Franchement, conduire au Japon ne nécessite qu’un peu d’anticipation et d’organisation. Ce n’était ni fatiguant ni stressant, mais au contraire un mode de déplacement plaisant et indépendant.

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